Etude d’un secteur porteur : la santé animale

En 2020, le marché de la santé animal au niveau mondial pesait plus de 34 milliards de dollars, chiffre en croissance de près de 5% par an. En France, le monde des vétérinaires se porte plutôt bien affichant un chiffre d’affaires en près de 4 milliards d’euros. Cet accroissement de chiffre d’affaires est principalement le fruit d’une diversification des activités. La profession, historiquement centrée sur les soins apportés aux équins et bovins, se diversifie vers les soins prodigués aux animaux de compagnie. En effet, l’attirance des français ne cesse de croitre pour ces animaux que ce soit les chiens, chats ou nouveaux animaux de compagnie. La profession vétérinaire s’urbanise donc de plus en plus pour répondre à ce nouveau phénomène plus urbain que rural. Désormais, les propriétaires d’animaux sont de plus en plus nombreux et conscients du bien-être animal. Cette évolution est relativement récente et trouve sa source principale dans l’évolution des textes législatifs et le développement de nombreuses associations de protection des droits de l’animal telles que la confédération nationale des SPA. Aujourd’hui, il n’existe plus que quelques cliniques et cabinets vétérinaires spécialisés dans les équins et les animaux de rente. Parmi les animaux de compagnie, la part de chiffre d’affaires générée sur des soins aux chiens s’élève à 47% du total des dépenses contre 42% pour les chats et 11% pour les Nacs. La demande des propriétaires d’animaux de compagnie ne cesse d’augmenter chaque année et le budget en dépenses vétérinaires des français suit cette même tendance.

Concernant le rural, les bovins représentent la principale source génératrice de chiffre d’affaires pour les structures spécialisées vétérinaires en raison du nombre et de la taille des cheptels. Les cheptels sont particulièrement denses en région Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes. Les régions Ile-de-France ou la Corse sont, quant à elles, beaucoup moins représentées sur cette partie rurale.

Concernant la profession, le métier de vétérinaire est une profession réglementée soumise à l’autorité d’un ordre des vétérinaires. L’exercice de la profession est majoritairement libéral mais on voit de plus en plus de vétérinaires exerçants en tant que salariés. De même, les auxiliaires vétérinaires sont sous les ordres d’un ou plusieurs vétérinaires et sont salariés. Le nombre d’assistants vétérinaires a explosé depuis 6 ans et le nombre de diplômés auxiliaires vétérinaires a augmenté de 50% sur cette même période. Les diplômés suivent généralement une formation dans des écoles privées d’enseignement supérieur affiliées à des réseaux nationaux tels que le réseau SUP-VETO. A titre d’exemple, l’école SUP-VETO propose la formation d’auxiliaire de service vétérinaire à Dijon. L’école est habilitée pour attribuer un titre national de niveau 4 reconnu au niveau français et inscrit au Registre National des Certifications Professionnelles. Cette formation de deux années mêlant à la fois enseignements théoriques et stages pratiques permet d’acquérir l’ensemble des connaissances et compétences professionnelles nécessaires à l’exercice du métier. Ainsi, à l’issue de la formation, les stagiaires seront à même par exemple d’assister le vétérinaire dans ses différents actes, de conseiller les propriétaires et de gérer le fonctionnement général et administratif de la structure. SUP-VETO by BIOMEDAL offre également la possibilité de se spécialiser à l’issue des deux ans de formation dans la nutrition et la diététique des animaux ou dans le comportement canin et félin. Les retours des vétérinaires sont très positifs et le taux d’employabilité à l’issue de ces formations sont de plus de 80% témoignant d’un réel engouement de la profession qui reconnait ces cursus au niveau de la convention collective des vétérinaires. Le coût de ces formations varie mais il faut compter plus de 7000 euros pour les deux années de formation, coût largement amorti par les possibilités d’avenir offertes par le diplôme avec un marché du travail qui s’ouvre très largement. Il sera possible par exemple d’exercer les fonctions de toiletteur animalier, de soigneur animalier, d’aide vétérinaire, d’infirmier en bloc opératoire vétérinaire, …

Entre 2010 et 2017, la part de vétérinaires féminins a gagné 10 points pour dépasser la proportion d’hommes inscrits à l’ordre des vétérinaires. Cette évolution témoigne d’une attirance plus forte, ces dernières années, de la population féminine pour ces cursus. La profession devient également de plus en plus jeune et la pyramide des âges du monde vétérinaire témoigne d’une tranche d’âge des 25-34 ans particulièrement représentée. Le personnel hors vétérinaire est, quant à lui, beaucoup plus féminin avec une part de plus de 9 personnes sur 10 qui est une femme exerçant les métiers de secrétaires et/ou d’auxiliaires vétérinaires. Les tâches de secrétariat, d’accueil et de vente sont donc principalement plébiscitées par les femmes. Néanmoins, depuis quelques années, la part d’hommes aide vétérinaire tend à augmenter et ils sont particulièrement nombreux dans les structures spécialisées dans les animaux de grande taille nécessitant une force physique plus importante notamment lors de la contention ou du déplacement de l’animal.

Au niveau des modalités d’exercice de la profession, les vétérinaires se regroupent dans des structures de plus grande taille en témoigne le développement des centres hospitaliers vétérinaires et l’attrait pour les sociétés d’exercice libéral se fait de plus en plus présent. La souplesse de cette société permettant le groupement de plusieurs professions en lien avec le monde animal est une réelle force.

Le marché de la santé animale englobe également les acteurs du monde de l’agro-alimentaire et le fort développement de magasins de ventes spécialisés dans les animaux de compagnie promet un avenir radieux pour ce secteur d’activité. Les géants industriels, très présents en Bourgogne / Franche-Comté, se spécialisent par exemple dans la production de compléments alimentaires de qualité pour les animaux, les systèmes d’éducation canine, l’ergonomie des jouets pour les animaux ou encore les éléments de confort. Tout est pensé pour que l’animal se sente le mieux possible et évolue dans un environnement de sérénité et de confiance. De réelles innovations ont eu lieux ces dernières années comme en témoigne le développement de tapis orthopédiques pour les chiens ou la création de selles sur-mesure dans le monde de l’équitation adaptées à la morphologie des chevaux.